L’accès à la profession d’avocat est différent aux Etats-Unis et en France. Aux Etats-Unis, les étudiants suivent quatre ans d’études qualifiées d’ « undergraduate » après le lycée, puis ils intègrent une Law School et doivent obtenir un Juris Doctor, qui est un diplôme en trois ans. Ils passent ensuite le Bar exam et deviennent directement avocats. En France, les étudiants s’inscrivent à la Faculté de droit après le lycée. A la suite d’un cursus de quatre ans (Master 1) ou cinq ans (Master 2), ils peuvent passer l’examen d’entrée à l’école du barreau. Une fois cet examen obtenu, ils sont admis dans une école de formation des avocats. La formation dure dix-huit mois et se déroule de la façon suivante. Les élèves avocats doivent d’abord effectuer un premier stage dans un cadre différent de celui d’un cabinet d’avocats français. L’objectif est une ouverture sur le monde du travail dans la perspective de l’orientation professionnelle et du projet personnel de chaque élève. Ce stage peut ainsi par exemple être réalisé dans une juridiction, une entreprise, une administration, ou un cabinet d’avocat à l’étranger. A l’issue de ce stage, les étudiants doivent suivre des enseignements durant six mois. Ils portent notamment sur la façon de gérer un cabinet (un stage d’un mois est d’ailleurs effectué chez un avocat à cet effet), sur des exercices de plaidoiries, sur la méthode de rédaction de conclusions… Puis les élèves-avocats doivent faire un stage de six mois chez un avocat. Ils passent ensuite un examen final, le certificat d’aptitude à la profession d’avocat. Une fois cet examen validé, ils sont enfin avocats !
Je suis Chloé Gossart, titulaire d’un Master 2 en droit privé (Université Clermont-Ferrand I), j’ai intégré l’Ecole de Formation des Avocats Centre Sud (EFACS) en France en janvier 2011. Cette école regroupe les 17 barreaux attachés aux Cours d’appel de Montpellier, Nîmes et Riom. J’ai travaillé auparavant en tant qu’assistant de justice pour le procureur général de la Cour d’appel de Riom (Auvergne), et effectué un stage auprès des magistrats chargés du contentieux familial de cette même Cour. Ceci m’a permis d’acquérir une bonne connaissance du travail en juridiction, tant en matière civile qu’en matière pénale, ce qui est important pour un avocat.
Souhaitant par la suite exercer dans un cabinet traitant notamment de litiges en droit international privé, j’ai alors eu envie de découvrir le fonctionnement d’un cabinet d’avocats aux Etats-Unis, et d’appréhender un système juridique basé sur un droit de common law contrairement au système français, qui est un système de droit romano-germanique. Maître Francis M. Boyer a alors accepté de m’ouvrir les portes de son cabinet pour ce stage. Je l’en remercie et j’espère que cela sera l’occasion d’une fructueuse collaboration !